Alors on danse

ALORS qu'aujourd'hui la culture se met sous cloche, que les artistes jouent devant des caméras, et le public devant un écran, que reste t-il du spectacle bien vivant ?
Reste t-il encore de la place à jouer dans l'espace public, à distance des gens, sourire masqué, mains récurées en évitant tout rassemblement ?
Mon confinement a peut être du bon, à défaut de parler, cette fois-ci je vais danser, aller au bout de mon rêve de toujours et me débarrasser de cette fièvre du mouvement qui gonfle depuis longtemps.
Et si on faisait la fête ?
Munie de mon casque audio dont la musique n'appartient qu'à mes oreilles, je danse partout, n'importe où, je danse dedans, dehors, le lieu je vous le confie, je m'y adapte, je le déambule même. A l'heure où les loisirs sont à l'arrêt, je sors la fièvre du samedi soir, petit glissement de soirée hors les murs, ouvert à tout vent, contre vents et marées...
Mais pas question de tout garder pour ma pomme, je partage comme j'aime le faire, mon énergie je la donne, ma musique je la fais deviner, je bouscule le quotidien, je décale la routine, je badine avec l’impromptu. Je joue avec les lieux, les passants, gardant bien mes distances mais avec envie non distancée.
Et je compte bien ne pas m’arrêter là. A l’heure où les masques tomberont, j’irai encore au plus près des gens, effleurer, frôler, convier, embarquer et inviter à danser.
Accompagnée de Earth wind and fire, de U2, de France Gall, d'Elton John, de Sting, de Madonna, de Steevie Wonder, des Eurythmics, des Rita Mitsouko et pour éviter une liste qui nous ferait tenir toute une soirée endiablée je vais arrêter de citer...si ce n'est Stromae :
« qui dit fatigue dit réveil encore sourd de la veille alors on sort pour oublier tous les problèmes alors on danse. »
Allez on prend le pari ?
Allez, ON DANSE ...